C'était il y a 20 ans
21-02-2025 (updated: 21-02-2025 )
Jour 004/100 du défi 100DaysToOffLoad.
En faisant du rangement sur mes disques durs je suis tombé sur des vielles captures d’écrans que j’avais faites à différentes époques, cela m’a donné envie, puisque nous fêtons les 20 ans de wow d’écrire ce journal qui sera composé de plusieurs parties.
Le 11 février 2005 s’ouvrait officiellement le monde de Warcraft pour nous europééens, wow pour les intimes. Comme nombreux d’entre vous je pense ce jeu a bouleversé ma vie de joueur. Mon aventure personnelle en Azeroth a démarré en Mars 2004 lorsque blizzard distribua des Clefs pour le closed beta test. Nous nous étions fais une petite réputation sur Dark age of camelot, Daoc pour les connaisseurs, quand blizzard nous envoya une vingtaine de clefs. Notre chef de guilde distribua les clefs aux membres les plus actifs, youpi !. Et me voilà l’été suivant avec mes camarades en Azeroth. Au départ nous ne pouvions créer que des humains, ça lagué, planté, redémarré parfois toutes les dix minutes, nous avons passé à peu près sept mois à écrire des rapports de bugs, essuyer les plâtres, mais c’est le but principal d’une beta. Et puis il y a eu le mega event de la fermeture des serveurs beta, les capitales étaient attaquées par la légion ardente, les rues étaient pavées de cadavres, c’était impressionnant à voir. On encore peut retrouver cet event sur youtube. Nous sommes donc en février 2005 le 10 plus précisément 23h59, le jeu est installé, je refresh en boucle la page de compte de wow-europe (ancien site de wow) pour activer mon abonnement, 0H00 ça y est on y est, on exulte de joie sur teamspeak (le discord pour les vieux), je crée mes personnages, un nain prêtre pour pve et un chasseur elf de la nuit et un guerrier humain pour le fun. Oui nous avions voté pour choisir notre faction et la majorité à choisi l’alliance, snif. Nous avions convenus de démarrer le leveling à comté du nord afin que tous le monde pex ensemble et de réunir le plus rapidement possible les 10po afin de créer notre guilde. Une fois cet objectif atteint nous nous sommes détendus et nous avons repris notre rythme de croisière pour le leveling.
Au cours de notre leveling, les patchs et les down serveur (qui à cette époque étaient crédités en temps de jeu) se succèdent. Parmi eux j’ai retenu l’ouverture de Maraudon avec la 1.2, donjon 40 - 50 avec le fameux sceptre de Cérébras et les “Rush Princesse” dans les annonces de capitales. Le patch 1.3 et l’arrivée d’Hache-tripes.
[b]A l’assaut du PVE HL.[/b]
Et puis le niveau 60 arriva et tout le contenu end game s’ouvrit à nous. Les quêtes pour les accès aux raids, notamment Coeur de Magma. Ma première rencontre avec le Seigneur du Feu m’a laissé une trace indélébile. Le combat est relevé (pour l’époque) et nécessite de l’équipement particulier avec de la résistance feu. Le vaincre est un événement pour nous, un cap important, car c’est le début d’une organisation de guilde basé sur la performance et la compétitivité, ce que l’on appellera plus tard le PVE HL et les hardcore gamer. Cette nouvelle organisation de guilde tombe bien car le patch 1.6 arrive avec le fameux raid BWL (le Repaire de l’Aile noire avec Nefarian). Ce raid a consolidé le socle de notre guilde, renforcer l’amitié entre membres, nous avions l’impression d’être une famille soudée et que que peut importe les épreuves qu’Azeroth nous enverrai nous ferions face ensemble. Nous étions tellement soudés que nous avons survécu au “Guild Breaker” Vaelastrasz. S’en est suivi le patch 1.7 . Pour nous ce fut un temps de trêve, l’introduction des raids 20 joueurs nous a permis de souffler un peu, grâce a un roulement des effectifs. Le début du patch a été le plus marquant avec l’épidémie du sang vicié, qui a été une véritable hécatombe au point que je désertais les capitales et je me méfiais de tout le monde. Il faut dire qu’à cette époque farmer les instances 60 ne suffisait pas pour être opti en raid. Il fallait d’abords accomplir une suite de quête pour avoir accès au raid, quête qui souvent nécessité d être faite à plusieurs. Pour certains nous devions posséder un équipement spécifique, résistance feu, nature ou monter une réputation afin de pouvoir combattre les boss. En plus du travail de progress, il y avait un investissement hors roster important à fournir pour se jeter dans l’assaut des différents raids. Alors cette mise à jour avec des raids “facile” est arrivée à point nommé.
[b]C’thun beau Raid… mais le stuff est immonde[/b]
En Janvier 2006 est arrivé le patch 1.9 et ce fut le début de l’age d’or de notre aventure PVE avec l’évènement mondial de l’effort de guerre pour l’ouverture des portes d’Ahn’Qiraj. Durant cet évent l’appartenance à un royaume (serveur), une communauté unique, fut la plus intense pour moi. L’effort de guerre a donné lieu à une compétition farouche entre royaumes et les différentes grosses guildes dont nous faisions partis. Nous nous sommes investis comme jamais pour être les premiers à ouvrir les portes. Pour ceux qui ne connaîtrait pas, il faillait réunir une quantité astronomique de tissus, mineraux, plantes etc … afin de pouvoir se lancer dans Ahn’Qiraj. La vitesse d’ouverture d’Ahn’Qiraj ne dépendait que du dévouement de l’ensemble du serveur et de ce côté la participation de notre serveur a été phénoménale, tous les habitants peu importe leur niveau, degré d’implication ont participés à cette collecte. Mais ce n’était pas tout il y avait aussi l’achèvement d’une suite de quêtes épiques qui nous emmena dans une aventure pour aider les Vols Draconiques. L’événement a atteint son point culminant avec un événement de 10 heures sur le royaume afin de reconstituer le sceptre des sables changeant pour frapper le gong et ouvrir les portes. Nous recueillions quotidiennement des messages d’encouragements, j’avais toujours un petit whisp d’encouragement, une attention bienveillante lorsque je passais en capitale, nous recevions des ressources pour nous aider dans la réalisation de la suite de quêtes. Lorsque j’en parle encore aujourd’hui je dis toujours que cette ouverture est le fait du serveur entier pas uniquement des ses meilleures guildes. C’était la première fois qu’il y avait un évènement à l’échelle du royaume et je pense que personne ne voulais passé à côté. Malgré tous nos efforts nous nous sommes fait devançait par le serveur Medhiv. Nous avons put ouvrir les portes quelques jours après, sans avoir à rougir de notre performance. Même si après nous sommes resté de nombreuses semaines à nous casser les dents sur C’thun avant qu’il ne soit patcher, pour moi c’est l’effort de guerre qui m’a le plus marqué, cela reste l’une de mes meilleures expériences (Avec les Ermiteux) humaine sur le jeu.
[b]Naxxaramas et la fin d’une époque[/b]
Nous sommes en Juin 2006, c’est l’arrivée du patch 1.11, et oui je vous vois perplexe. Dans l’esprit commun Naxxaramas est souvent lié avec le patch 1.12 qui fut le dernier patch avant BC. En réalité le patch 1.12 a introduit les tambours de guerres avec les corps de batailles, regroupement de serveurs et les champs de batailles inter-serveur pour diminuer le temps d’attente dans les files pour les PVP boys. Donc l’ombre de la nécropole est arrivée avec la 1.11. En plus d’être superbe et varié, Naxxramas fut le défi PVE le plus difficile de ma vie. Nous faisions face au contenu le plus difficile du jeu à l’époque. Certains boss nécessitaient une grande coordination, ce qui, à 40 joueurs, était loin d’être évident. Thaddius était un cauchemar, tout comme Horreb. Impossible pour moi de les oublier. Malgrè notre détermination nous avons jeté l’éponge en cours de parcours, l’annonce de la sortie de Burning Crusade pour le mois janvier 2007 avait enfoncé le clous sur le cercueil de notre motivation. De plus les vacances d’été n’avaient pas aidées. Ce raid reste encore à ce jour une cicatrice douloureuse qui ne s’est jamais vraiment refermée. Cette période marque aussi la fin d’une époque que toute les versions classic ne pourront jamais recréer. Une époque où le tag de guilde signifiait quelque-chose, l’équipement épique était rare et difficile à obtenir, lorsque tu te retrouvais a parader avec le superbe équipement T2 les gens connaissaient ton niveau d’investissement et de jeu, les joueurs les mieux équipés du serveur étaient connus. L’aspect serveur permet d’avoir une communauté à taille humaine, on s’entre aide, on se parle, on échange, on se forge une réputation sur le royaume. Combien de fois je suis parti en farm de compos et je me suis retrouvé dans un groupe pour aider à tuer tel ou tel élite, buffer des passants, lorsqu’on se retrouvait sur le même spot de farm ont se groupaient et partager les ressources. C’était une belle époque, la meilleure pour moi, seulement si vous étiez un joueur hardcore mais pour les joueurs occasionnels très peu on pu se confronter au contenu PVE HL, blizzard rectifiera le tir durant les années suivantes et c’est une bonne chose mais Wow vanilla restera unique dans le cœur de beaucoup moi y comprit.
[b]Vous n’êtes pas prêts … [/b]
Et bien si, depuis le mois de novembre 2006 nous nous préparons à la réalisation d’un exploit pour certain, d’une débilité profonde pour d’autre. La sortie simultanée USA, Europe nous donne l’envie de nous lancer dans la course mondiale au premier niveau 70. Grâce à notre accès beta nous avons put mettre au point une stratégie de pex et réaliser des repérages. La recette est très simple trois groupes de cinq joueurs encadre le joueur destiné à monter en niveau. Le joueur attaque le mob en premier ce qui permet de se le verrouiller et en suite les groupes un par un tuent le mob. Nous sommes le 16 janvier 2007 il est 23h59, nous sommes tous autour du dark portal pour l’ouverture de l’outreterre. Dès l’ouverture nous fonçons sur Raz du Néant, le spot choisi, et nous commençons notre stratégie. 28 heures plus tard notre Mage Gawell ding niveau 70, coiffant au poteau les américains. Le premier niveau 70 est européen et COCORICO Français ! C’est la fin de la domination des USA sur le contenu PVE, BC va permettre l’émergence de guildes Européennes sur le devant de la scène, cela avait commencé avec les Nihilum et le down de C’thun quelques heures avant le patch correctif de Blizzard et cela continua dans les années futurs. Mais cet évènement n’a pas était sans conséquences sur moi. Physiquement et mentalement j’étais exténué. Même si sur TS nous nous soutenions, rigolions, cela a été éprouvant comme expérience, pendant 28 heures j’ai tourné au café à la nicotine et malgré mes 26 ans il m’a fallut une semaine pour m’en remettre. A la fin je ne pouvait plus jouer mon prêtre malgré son niveau 76 à la fin du rush et il m’a fallut bien des années avant de pouvoir rejouer cette classe. Sur le plan personnel mon engagement sur le jeu a laissé aussi des traces, wow a faillit plusieurs fois me coûter mon couple. En y repensant aujourd’hui je pense a une forme d’addiction, même si je continuai à me rendre au travail, avoir une vie sociale, mais mon temps de cerveau était en permanence sur le jeu. Je pense que je ne me suis jamais défait de cette addiction, elle est beaucoup moins présente. Ce jeu a révélé chez moi des aspects que je ne soupçonnais pas, d’un naturel introverti, associable, je me suis vu parler a des inconnus, lier des liens profonds avec des gens que je n’avais rencontrés, prendre part à des débats, des décisions, résoudre des conflits, affirmer mes opinions etc, ce jeu m’a donné confiance en moi, en mes capacités, en ce que j’étais au fond de moi. Alors comment ne pas devenir addict ? Cependant au mois de février 2007 celle que j’appelle mon épouse aujourd’hui tombe enceinte de notre premier enfant et cela chamboule complètement notre vie. C’est durant ce mois que j’ai décidé que je n’arrêterai jamais de jouer à ce jeu mais qu’il fallait faire des concessions et que je ne pouvais plus accorder autant de temps au jeu. Cette question était déjà dans ma tête les semaines avant la grossesse de mon épouse, le rush éprouvant du niveau 70, le départ de joueurs proches pour grossesse, mariage, boulot, avait donné lieu à un turn over des effectifs et j’avais du mal avec certains nouveaux membres.
J’ai alors quitté la guilde qui m’a accompagné durant deux ans et prit un nouveau départ sur une autre guilde à l’esprit familiale et priorisant.
Mes premières heures sur Azeroth :