Severance: vous aurez l'impression de n'être jamais parti
Table des matières
Cela faisait très longtemps qu’une série télé ne m’avait autant passionné et réussi à me faire entrer complètement dans son monde. Aussi loin que je me souvienne la dernière serie qui m’a autant “émotionné” est X-files, cela ne date pas d’hier.
Pendant longtemps X-Files dominait le haut du tableau de mes séries préférées. Aujourd’hui elle partage cette place avec Severance un petit bijou offert par Dan Erickson(ang)] et réalisée en grande partie par Ben Stiller. Après 3 ans d’attente la saison 2 se termine demain vendredi 21 mars 2025, au moment où j’écris ces lignes.
De quoi ça parle ?
Severance est une série de science-fiction américaine diffusée depuis 2022 sur le monde du travail, la relation entre collègues, l’équilibre entre vie professionnelle et personelle. Nous suivons les aventures de Marc Scout et son équipe qui travaillent au service du rafinement des macrodonnées pour l’entreprise Lumen. L’histoire pourrait ressembler à une banale série de bureau, si ce n’est que Marc et ses collègues sont des employés dissociés. Chaque employés dissociés a conssenti à se faire implanter dans le cerveau une puce qui contrôle leur mémoire en fonction du lieu dans lequel ils se trouvent. C’est une dissociation entre vie privé et vie professionnelle. Lorsqu’ils sont au travail ils n’ont aucun souvenirs de leur vie à l’extérieur de l’entreprise et vice-verse lorsqu’ils quittent leur boulot le soir.
Découverte
Je l’ai découverte par hasard lors d’un week-end où je n’avais rien de particulier à regarder. C’est principalement l’affiche qui m’a décidé. Cette étrange affiche a éveillé ma curiosité. Je n’avais jamais entendu parlé de cette série à l’époque, après une lecture rapide du synopsis j’ai commencé le visonnage et je ne regrette pas mon choix.
La meilleur série depuis longtemps
Comme expliqué en introduction, aucune séries ne m’avaient autant chamboulé à tous les niveaux depuis X-Files. La photographie est suberbe, l’intrigue est prenante et très bien amenée. La musique de Theodore Shapiro colle parfaitement à l’ambiance de la série et souvent elle sublime certaines scènes. Les acteurs jouent parfaitement et ils arrivent à me faire ressentir de l’emphatie pour leurs personnages. La réalisation est impécable, chaque plan est travaillé et apporte quelque-chose dans l’émotion et le compréhension de l’histoire. La mythologie est bien organisée, à aucun moment je me suis dis : “tiens y a un truc qui ne concorde par là”.
D’un côté il y a le monde des Inters, les employés de chez Lumen, qui est responsable de tout ce qui peut arriver durant les heures de travail. De l’autre il y a celui des exters et de leurs proches qui ne savent rien de ce que vivent les inters. Au départ cette dissociation est présentée comme un simple changement d’état en fonction du lieu où les personnages évoluent. A mesure que la série avance on comprend au final que chacun possède son identité propre et que deux personnalités bien distinctes se partagent le même corps. Sauf que cette relation est inégale, parce qu’un Exter aura toujours l’ascendant sur son Inter. En effet l’inter existe seulement si son exter se rend à son poste de travail et il est totalement soumis aux décisions de son exter*. Par exemple lorsqu’un exter souhaite prendre sa retraitre, cela signifie en langage Severance l’arrêt de mort pour l’inter ou lorsqu’un autre inter se fait lisencier, ses collègues inters vont jusqu’à oraganiser ses funérailles. Les inters sont un peu des esclaves hautes technologies. Ils ne vivent, ne connaissent, n’expérimentent que le travail qui se révèle être une véritable prison. La transition exter - inter est habillement menée grâce à l’utilisation d’un ascenseur et un changment de focale caméra. Le monde extérieur est présenté avec une focale “normale”, c’est le monde que nous connaissons, que nous observons avec nos yeux. Lorsqu’un exter rentre dans l’ascenseur pour descendre dans le sous-sol des dissociés la focale s’élargit, ce que donne un côté plat et lisse à l’image et provoque un rétrécisement du visage des personnages, nous entrons alors dans le monde vu par les inters.
Tout ce petit monde vit dans le culte de Kier Eagan, fondateur de Lumen où les méthodes de managment sont très infantilisantes. Ils reçoivent de sévères brimades lorsqu’ils s’écartent des règles imposées (la salle de coupure) à contrario ils sont récompensés lorsqu’ils réussisent leurs objectifs à temps. Personne ne sait exactement sur quoi travail le service des macrodonnées y compris les employés eux-même. Au fur et à mesure des épisodes nous assistons à la révolte de ses employés litéralements enprisonnés sur leur lieu de travail, avec toutes les dérives qui peuvent en découler. Nous ne savons pas non plus quels sont les objectifs de cette entreprise, Lumen, aux activités opaquent ? Arriveront-ils à trouver un équilibre en leur personnalité d’exter et inter ? Quel impacte aura cette dissociation sur leurs proches ? Autant de questions qui trouveront réponse en visionnant la série, ou pas :) . Pour ma part j’attends la conclusion de la saison 2 avec impatience et j’espère pouvoir suivre ces intrigues sur d’autres saisons.